1911
Elles tenaient généralement
boutique en plein vent, place du Capitole.
Une
table bancale servait à éplucher et à conserver les pommes de terre
frites.
Un
tas de papier, parfois du papier journal était maintenu par un poids.
Un
brasero chauffait l'huile dans une grande bassine où doraient les
frites,
remuées
à l'aide d'écumoires posées sur un support au-dessus de la bassine.
La
marchande vient de confectionner un cornet
qu'elle
a rempli de frites brûlantes. Elle
porte un mouchoir de tête,
un
caraco, un grand tablier blanc immaculé,
une
jupe laissant apercevoir un bout de feston.
Des
bas de grosse laine tricotés, des sabots à bande cuir estampée
d'un
décor de feuillage.
Derrière
elle, une vieille femme, foulard noir sur la tête,
un
gros châle de laine sur les épaules,
épluche les pommes de terre puis les coupe au-dessus d'une bassine
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