1912
Aujourd'hui,
cette marchande vend des pommes. Elle le fait savoir à grands
cris.
Elle
porte le costume traditionnel de son état: chapeau toulousain de
paille
aux
bords rabattus sur les joues par un large ruban de velours noir
noué
sous le menton, un gros châle fait à la maison,
l'ample
jupe protégée par un tablier serré à la taille,
donnant
de profil un bon petit bedon, bas de laine à côtes,
sabots
de luxe en bois gravé de quelques coups de gouge,
et
bande de cuir estampée d'un décor.
Gare!
Si l'on méprise ce qu'elle vend, les invectives en patois
remplacent
dans l'instant les mots flatteurs
qui
vantaient la beauté et la saveur de ses produits.
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