1916
Dans
beaucoup de fermes, même dans les quartiers périphériques de
Toulouse,
les
oies étaient gavées à partir de la mi-novembre
afin
d'avoir de délicieux foies gras pour Noël
et
des confits dans la graisse pour l'année.
Ici,
la gaveuse se sert du gavoir ancien, sorte d'entonnoir à large
goulot
que
l'on enfonçait dans la gorge de l'oiseau.
Une
poignée de grains mise dans l'entonnoir
était
poussée à l'aide d'un bâton puis avec la main le long du cou.
Une
gorgée d'eau de temps en temps aidait à la descente du maïs
jusqu'au
jabot qui prenait un volume imposant.
Le
gavage terminé, l'oie allait digérer dans son enclos obscur.
La
jeune gaveuse porte une blouse et une jupe protégées par un
tablier
fait
d'une épaisse toile à sac, un mouchoir de tête, une écharpe autour
du cour.
Aux
pieds, des sabots décorés par estampage.
Près
d'elle est posée une grésale remplie de maïs.
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