1900
Ces
jeunes garçons en tablier de satinette noire,
culottes
aux genoux, galoches et chaussettes longues,
jouaient
aux billes dans la cour de récréation.
L'organisateur
du jeu donnait rapidement les règles à suivre :
tracer
la ligne d'où les billes seraient lancées, dessiner le rond sur le
sol,
le
déclarer tout palette c'est-à-dire sans obstacle.
Le
jeu pouvait commencer.
Les
billes disposées dans le cercle,
chacun
des gamins, l'un après l'autre, tirait sa boule.
Surtout
ne pas jouer l'onglet! c'est-à-dire lancer la bille avec l'ongle du
pouce,
mais
avec l'articulation de celui-ci. Le lancé à l'onglet était interdit.
Le
tir se faisait de diverses façons, mais le plus souvent en appuyant sur
le sol
la
tranche de la main gauche, la droite appuyée sur celle-ci.
La
bille lancée, il pouvait y avoir cahiboumat ,
si
l'une des boules placée dans le rond était frôlée assez fortement
pour trembler.
Le
coup était bon, mais pouvait entraîner des discussions sans fin.
La
ville était un autre jeu :
un
trou était creusé dans un triangle tracé dans la poussière.
La
cloque comportait un trou au fond duquel était placé
un
petit caillou qui devait faire rebondir les billes.
Un
seul joueur recevait les billes de ses camarades, plaçait ses pieds
au
niveau de la ligne de jeu, lançait sa poignée de billes et récupérait
toutes
les
boules qui restaient au fond du trou.
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